Foire aux questions


Retrouvez ci-dessous les réponses à vos interrogations.


1Comment sont valorisés le biogaz et le digestat ?
Le biogaz est purifié puis :
  • Soit utilisé pour alimenter un moteur de cogénération, et produire ainsi de l’électricité et de la chaleur,
  • Soit utilisé en chaudière,
  • Soit transformé en biométhane : le biométhane est du biogaz purifié pour avoir la même qualité que le gaz naturel. Ce biométhane peut donc être injecté dans le réseau de gaz naturel ou utilisé comme biométhane carburant dans les véhicules qui roulent au Gaz Naturel Véhicule (GNV).
Le digestat quant à lui peut être épandu directement dans des champs ou transformé en compost. Ce digestat présente l’avantage d’être jusqu’à 98% moins odorant que la matière brutes méthanisée ; cela élimine la gêne olfactive occasionnée par l’épandage direct de lisier par exemple. La majorité des fumiers et lisiers actuellement épandues sur le territoire subiront par ce procédé une désodorisation.
2Les principaux intérêts d’une unité de méthanisation pour l’environnement
  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre
  • Production d’énergie renouvelable à l’échelle locale
  • Respect du cycle de vie des matières méthanisées
3Les avantages de la méthanisation pour l’économie et les territoires
  • Gestion durable des déchets organiques du territoire
  • Création d’emplois locaux non délocalisables
  • Autonomie énergétique et maitrise du coût de l’énergie Sauvegarde des exploitations familiales par la diversification de leurs activités
4Au niveau économique local, on peut référencer les avantages suivants :
  • Réduction de l’achat d’engrais pas la valorisation du digestat
  • Revenu complémentaires par la production et la vente d’énergie
  • Création d’une économie et d’une dynamique de marché autour de la méthanisation
  • Création d’une filière française, voire régionale de produits et technologies innovantes.
5Equivalent énergie
1Nm3 de biométhane = 1,06 L de pétrole =1,11 L d’essence
Le projet de Duisans souhaite injecter sur le réseau GrDF 150 Nm3/h de biométhane, soit une production équivalente de plus de 160 L de pétrole par heure ou encore 165 L d’essence par heure. La quantité annuelle produite correspond aux besoins moyens de chauffage de 1080 foyers (Eau chaude sanitaire et chauffage).
6À propos des odeurs
  • À savoir que le procédé de méthanisation ne crée pas d’odeurs. Il se déroule en milieu confiné complètement hermétique. Les seules étapes pouvant occasionnées des odeurs sont celles liées à la logistique nécessaire autour de la méthanisation : le transport, le stockage, le déchargement et le chargement des matières.
  • La majorité des matières seront stockés sous bâche, type ensilage. Les autres matières seront traitées en flux tendu. En effet, une matière qui dégage des odeurs est une matière qui se dégrade donc qui produira moins de gaz, l’exploitant a tout intérêt à la traiter le plus rapidement possible.
  • A l’épandage, le digestat ne génère plus d’odeur
7Les risques d'explosion
Le risque d’explosion ne se présente qu’avec la conjonction de 3 facteurs : Atmosphère confinée + présence simultanée d’oxygène et de méthane dan l’air confiné avec une proportion de méthane entre 5 et 15 % + source d’ignition (flamme ou étincelle).
En général, ces conditions sont rarement remplies simultanément. En effet, la méthanisation se déroule en milieu confiné, mais en conditions anaérobies c'est-à-dire sans oxygène. Or sans oxygène, la combustion et donc l’explosion ne peut avoir lieu.
Les normes de construction exigent que les digesteurs, les canalisations et les équipements de stockage soient bien étanches pour éviter les risques de fuite de gaz. La réglementation stipule aussi que les locaux confinés font l’objet d’un contrôle de la qualité de l’air portant à minima sur la détection de méthane avant toute intervention. Chaque local technique est équipé d’un détecteur de fumée. De plus les consignes de sécurité sont également strictes en ce qui concerne la définition des zones ATEX (ATmosphère EXplosives), avec interdiction de créer ou d’apporter toute source de flamme ou d’étincelles dans ces zones.
8Que s’est-il passé sur les cas d’accidents rapportés en Allemagne ?
Il s’agit justement des cas exceptionnels où par négligence, les 3 conditions définies ci-dessus ont été remplies. Sur plus de 6000 sites en Allemagne, les 5 accidents recensés ont eu lieu pendant la phase de montée en charge. C’est la phase de mise en route ou l’air contenu dans le digesteur se mélange avec le biogaz qui se produit. Une fois la production lancée, l’air est chassé peu à peu et il ne reste que du biogaz par la suite dans le digesteur. Mais même pendant cette phase, l’explosion ne peut arriver qu’en cas de source d’ignition dans la zone ATEX autour du digesteur. Dans les 5 cas, l’interdiction de créer des sources d’étincelles dans la zone ATEX n’a pas été respectée : par exemple, des travaux étaient encore en cours dans le périmètre.
Mais le plus important est que les rayons de danger de l’installation sont contenus dans les limites du site et donc les risques éventuels ne concernent pas les tiers hors du site.
En définitive, un site de méthanisation n’est en réalité pas plus dangereux qu’une station service (qui contient aussi des éléments explosifs et inflammables) ou encore qu’un supermarché vendant des bouteilles de gaz sur son parking. Pour preuve, les sites de méthanisation ne sont pas classées SEVESO (la directive SEVESO impose aux états membres de l’Union Européenne d’identifier les sites industriels présentant des risques industriels majeurs.)
9L'impact paysager
Une installation de méthanisation peut très bien s’intégrer au paysage. Les professionnels de la filière agissent pour réduire l’impact paysager, s’adaptent au terrain et se coordonnent avec les populations locales. Le recours à un architecte expert en intégration paysagère permet de garder une harmonie visuelle par rapport à l’environnement. Quelques solutions très simples sont par exemple un choix stratégique du site en fonction du relief du paysage, l’enfouissement partiel des cuves de stockage et des digesteurs, l’implantation de buttes ou de haies d’arbres autour du site.
10Impact sur le trafic routier
Le transport est toujours optimisé pour réduire les distances, non seulement pour limiter les désagréments pour les riverains, mais aussi pour la rentabilité économique.
Pour un projet comme celui de Duisans, on estime en moyenne le nombre de passages de camions et/ou tracteurs à seulement 4 par jour travaillé. Les horaires et les trajets sont adaptés en évitant les heures de pointe et les zones de vie les plus fréquentées. L’impact sur le réseau routier n’est donc pas significatif.
11Distance d'implantation
Une installation de méthanisation est une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Lors de l’écriture de la rubrique 2781 qui régie ce type d’installation, le législateur a fixé une distance par rapport aux tiers (habitation) de 50 mètres. L’installation telle que positionnée est à plus de 400 mètres.
De plus d’un point de vue visuel, l’installation est prévue sur un terrain avec un dénivelé important qui facilitera l’intégration de l’installation.

L'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie) a également publié un avis sur la méthanisation.
Pour l'ADEME, la méthanisation est une filière prometteuse aux bénéfices multiples, tant en termes environnementaux (traitement des déchets, production d'énergie renouvelable, diminution des émissions de gaz à effet de serre...) que de diversification des activités agricoles, notamment pour les éleveurs.

Avis de l'ADEME

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